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RIAQ | Réseau d'information des aînés du Québec | |
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Au Canada où le taux de chômage avoisine 9%, ou l’on compte près de 400 000 chômeurs, où un grand nombre de Canadiens ont perdu une partie considérable de leurs épargnes et donc de leur sécurité, les employés fédéraux, provinciaux et municipaux continuent de vivre béatement dans leur tour d’ivoire, un peu comme le Roi-Soleil qui s’exclamait : « Après moi le déluge ».Les travailleurs du secteur public touchent des salaires enviables, jouissent d’avantages sociaux généreux, et dans presque tous les cas, de meilleures pensions que dans le secteur privé. Pourtant, leur heureux sort est relativement récent, car au tournant des années 90, la plupart des employés fédéraux ne jouissaient pas d’une convention collective et n’avaient pas le droit de faire la grève. En 1991, leur rémunération accusait un manque à gagner de 8% par rapport à celle d’autres employés. Mais, depuis lors, la situation a radicalement changé. Selon une récente étude de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, qui a examiné la rémunération dans près de 200 professions au gouvernement fédéral, comparables à celles du secteur privé, les employés fédéraux touchaient en moyenne, un salaire de 17% plus élevé. Dans le secteur public, le régime de pensions prévoit le paiement d’une somme déterminée calculée en fonction du nombre d’années de travail de l’employé, tient également compte de ses meilleures années de travail, et plus important encore, les gouvernement fédéral, provinciaux et la majeure partie des grandes administrations municipales sont garants de la solvabilité de leurs régimes de pension. Dans les faits, les employés couverts par ces régimes, ont une bonne idée de ce qu’ils pourront toucher à leur retraite, et jouissent à cet égard d’une tranquillité d’esprit que l’on est moins susceptible de noter dans le secteur privé. A l’heure actuelle, près de 80% des employés du secteur public profitent de ce régime de pensions, alors que dans le secteur privé, moins de 25% des employés en jouissent Dans un régime à cotisation déterminée, l’employeur n’assume que la cotisation qu’il est tenu de verser selon les dispositions du régime. Le rendement du régime est conditionnel au rendement des placements faits par l’administrateur du régime de sorte que les employés cotisent sans savoir ce qu’ils pourront retirer à la retraite. Tout dépend donc des conditions financières durant cette longue période de même que de la conjoncture économique. Lorsqu’un gouvernement est défait, un autre lui succède immédiatement. Dans l’industrie, ce n’est sûrement pas le cas, comme le démontre tristement l’industrie forestière. Que se passe-il lorsqu’une entreprise est rachetée ou qu’elle fusionne avec une autre? Il y a fort à parier que les conditions sont susceptibles de changer. Une entreprise peut perdre son marché du fait que son produit est plus coûteux ou moins performant que celui d’un concurrent. L’entreprise, quelle qu’elle soit, est toujours aux prises avec la concurrence, ce qui est nettement moins le cas dans le secteur public. De juillet 2007 à juillet 2008, 4,500 entreprises ont fait faillite au Québec et en Ontario. Même si l’on peut supposer que nombre de ces entreprises étaient des PME qui n’offraient pas de régime de pension, on reste scandalisé des pertes financières subies par les travailleurs de Nortel et d’Abiti Bowater, et encore davantage du fait que les dirigeants de ces entreprises s’en sont mis plein les poches et sortent enrichis de cette honteuse aventure. Les voleurs en cravate ont encore de beaux jours devant eux. L’écart grandissant entre ces deux types de régime ne pourra être soutenu longtemps. Nous créons une classe privilégiée de travailleurs où la minorité jouit de privilèges niés à la majorité et où cette même majorité contribue financièrement au confort de la minorité. Cette injustice sociale pourrait nous réserver des lendemains douloureux. |