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C’est donc dire que chaque année, des millions de livres sont retirés de la circulation du simple fait qu’aucun lecteur n’en a fait la demande. A travers ces accumulations gigantesques de livres qu’il faut élaguer, faute d’espace dans les rayons encombrés, on trouve assez souvent des livres qui méritaient un meilleur sort et que l’on acquiert à un prix dérisoire. Un bon dimanche à Radio-Canada, Gilles Archambault avait cité José Cabanis, comme l’un de ses auteurs préférés. Lorsque j’aperçus sur une grande table jonchée de livres Le bonheur du temps de cet auteur, je le pris prestement d’autant plus qu’il ne coûtait presque rien. On dit souvent que le style c’est l’homme. Roman que l’on pourrait qualifier autobiographique, la première page s’ouvre sur ces lignes : « Je serais un autre si je n’avais pas tant aimé la Comtesse de Ségur. On est assuré de n’être jamais complètement malheureux, quand on a découvert très tôt le bonheur de lire. On en a pour la vie. » Sortilèges de l’enfance, amours chagrines, souvenirs heureux et parfois mélancoliques, cette lecture à travers des temps anciens vous vaudra quelques heures de rêve, hors du temps et de la vie, juste pour avoir la sensation de séjourner ailleurs que chez soi pendant le temps que vous prendrez à lire ce charmant petit livre.
Ce journal de Jean-Paul Desbiens mieux connu sous le nom de Frère Untel nous fait voir des facettes moins connues de cette personnalité un peu rugueuse. Rendu célèbre par Les insolences du Frère Untel, l’auteur s’en prenait sans mâcher ses mots à notre joual québécois. Cette montée vertigineuse dans notre monde littéraire lui avait valu les foudres du cardinal Léger qui l’avait expédié à Fribourg, Suisse, où notre bon Frère mariste avait obtenu un doctorat en philosophie. De retour au Québec, Paul Gérin-Lajoie, premier ministre de l’Éducation, l’avait recruté et lui avait confié divers postes importants au ministère de l’Éducation. Par la suite, il occupe le poste d’éditorialiste en chef à La Presse, mais ses prises de position jugées trop tranchantes le contraignent à démissionner après deux ans seulement. Dans les années qui suivirent, il exerça diverses fonctions dont le provincialat des Frères maristes, mais n’étant plus sous les feux de la rampe, il tomba dans l’anonymat comme le commun des mortels. Il est difficile d’échapper à la vie que l’on a menée pendant plus de 60 ans. Enregistrant les menus faits de la vie quotidienne, l’auteur fait souvent appel aux Saintes écritures et aux grands noms du catholicisme pour revigorer sa foi, et s’extirper d’une vie communautaire où les mesquineries et les petites misères ne manquent pas. On sent que chez cet homme volontaire et opiniâtre, seule une foi irréductible nourrie par de nombreuses lectures lui permet de survivre dans une retraite qu’il aurait sûrement voulu tout autre. Tous les ouvrages de Jean-Paul Desbiens peuvent être téléchargés en consultant le site suivant. |