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À ce dernier trimestre, la Royale (704 G$ d’actifs sous gestion), la TD (603) la Scotia (523), BMO (397), la CIBC (350) et la petite Nationale (146), ont accumulé ensemble 5 095 millions $ (M$) de bénéfices. Pour les neuf premiers mois de leur année financière, elles ont accumulé 15 669 M$, ou près de 15,7 G$ de bénéfices, contre 9,66 G$ au cours des trois premiers trimestres de 2009; on dit bien de bénéfices (ligne du bas à l’état des résultats financiers), et non pas de revenus ou de ventes (ligne du haut). À ce dernier trimestre, les trois plus grosses ont même enregistré chacune un bénéfice supérieur à 1 G$. Pour les trois premiers trimestres, les cinq plus grosses banques (par l’actif sous gestion) ont même frôlé ou dépassé allègrement les 2 G$ de bénéfice au cumulatif. Les six banques ont enregistré une progression de leurs bénéfices d’ensemble de 8 % au dernier trimestre, par rapport au même trimestre 2009. Sur les trois premiers trimestres, le bénéfice global a bondi de 62 %, ce qui explique pourquoi les banques ont vu leurs actions reculer cet été, sur les marchés boursiers : une telle progression devenait intenable, et les gros gestionnaires de portefeuilles ont donc « liquidé » des banques en mai et juin derniers. Ces chiffres impressionnants peuvent cependant s’avérer trompeurs, pour les nouveaux investisseurs. Quand on achète des actions d’une entreprise, c’est une part des bénéfices à venir que l’on recherche, et non pas une part des bénéfices passés. Le critère à surveiller de près s’appelle donc le rendement sur les fonds propres, qu’on appelle aussi l’avoir des actionnaires. Or au cours des neuf premiers mois de leur année financière en cours, qui prendra fin le 31 octobre, ce ne sont pas les trois plus grosses banques qui ont livré le meilleur rendement sur les capitaux propres, mais la cinquième, la CIBC, qui a atteint un rendement surprenant de 21,1 %, contre 18,5 % pour la Scotia, et à peine 13,1 % pour la TD. Surprenant? Pas vraiment, à bien y penser. Depuis plusieurs années, la CIBC s’est montrée la plus audacieuse, et de loin, alors que la TD s’affiche plutôt comme la plus prudente, la plus conservatrice. Avant le krach boursier de l’automne 2008 et de l’hiver 2009, par exemple, la CIBC avait plongé tête première dans les tristement célèbres PCAA (papiers commerciaux adossés à des créances), les hypothèques à risque élevé, et autres produits dérivés; c’est donc elle qui a plongé le plus, lors de ces deux trimestres. La TD, au contraire, n’a jamais touché à ces produits commerciaux difficiles à comprendre, même pour les spécialistes; c’est elle qui a le moins souffert, et qui a donc rebondi le moins, lors de la reprise fulgurante de mars 2009 à avril 2010. Morale de cette histoire récente : avant d’investir dans une banque, il vaudrait mieux regarder l’évolution des résultats sur plus d’un mois ou trois. Disons plutôt cinq ans, par exemple. |